Pensées, Fun Facts et Considérations sur les travaux d'aiguille

Pourquoi c'est bien de faire des erreurs dans votre ouvrage ?

Les arts du fil sont des techniques chargées d'histoire, de mythes et de superstitions. Les origines du tricot par exemple remontent aux civilisations antiques.

Dans la mythologie grecque, Athena, déesse des arts du fil et de l'artisanat, se voit défiée par Arachné, une mortelle qui est une tisserande d'une habileté légendaire.

Persuadée que son art de déesse est inégalable, Athena organise un concours qu'hélas elle perdra. Ulcérée, elle frappe Arachné de sa navette et déchire son ouvrage.

Humiliée, Arachné décide de se pendre. Magnanime, Athéna la transforme en araignée suspendue à son fil, afin qu'elle puisse tisser pour l'éternité.

Arachné transformée en araignée

De fait, dans beaucoup de cultures, l'erreur dans un ouvrage permet, soit de laisser l'âme s'en échapper, soit d'éviter de mécontenter les Dieux qui, comme chacun sait, sont seuls détenteurs de la perfection.




















Pourquoi "crochet" ne se dit pas "hook" en anglais?

En anglais, le petit objet qui sert à confectionner de jolis châles ne s'appelle pas "hook", ce qui serait la traduction logique, mais "crochet" (prononcez "cwochèèèèè").
Pourquoi?
Parce que, si on disait "hook" pour l'objet, la traduction de "crocheteuse" ou "crocheteur" serait "hooker". Logique toujours...
Or, "hooker" signifie "prostituée" en argot anglo-saxon!
Nos amis anglophones ont donc choisi le mot français pour désigner le crochet qui sert à confectionner les ouvrages, pour éviter tout malentendu!
Et la personne qui tient le fameux objet n'est pas "a hooker", une femme de mauvaise vie, mais "a crocheter" qui se prononce en gros "cwochèèèèèeuuuur"